La re-floraison des hybrides remontants

Il y a quelques années, c'est à dire environ 35 ans j'ai entrepris d'arborer mon terrain nouvellement acquit (environ 1500 M2 ).Avec l'intention aussi de créer un jardin
d'agrément."
Mon intérêt pour les roses étant déjà très grand j'ai commandé pour commencer une trentaine d'Hybrides dit "remontants", voir "Hybrides perpétuels".

Les fleurs de ce groupe sont le plus souvent magnifiques, la floraison est abondante et parfumée. Par contre au départ la re-floraison m'a déçu, à tel point que je les qualifiais
alors de "rosiers qui remontent lorsqu'ils ont le temps". Puis j'ai fini par me dire que j'étais bien ingrats, car en pleine floraison ils étaient vraiment très beaux.

Depuis j'ai compris qu'il fallait s'en occuper un peu plus que d'autres groupes, et c'est le sujet que je propose en espérant d'autres avis éclairés et vos expériences.

Ces rosiers demandent un apport d'engrais tous les printemps, mais ça c'est le cas de tous. Par contre personnellement j'en remets une dose en juillet après la première floraison
et surtout j'arrose régulièrement de façon assez copieuse, d'autant qu'avec ses périodes d'été trop secs c'est vital. Mes rosiers sont bien plus florifères. Bien sur la remontée n'est
pas comparable a celle des Thés ou Hybrides de Thés par exemple, mais sans ces soins supplémentaires la remontance est vraiment faible en général, sauf quelques exceptions
qui dépendent probablement du pourcentage de gènes issus de Thés ou du croisement d'hybrides remontants entres eux cumulant ainsi les gènes de re-floraison.

Qu'elles sont vos expériences avec ce groupe de rosiers. Je n'ai rien inventé, mais vos avis m'intéressent.

Les Hybrides Remontants que je cultive ou ai cultivé remontent de temps en temps, en fonction des arrosages bien évidement.
En fait, je les considère, sous mon climat, comme des rosiers non-remontants et mise sur d'autres familles (Polyanthas, Chinensis, Thés, voire Bourbons et Portlands) pour avoir un petit rappel de fleurs en octobre-novembre.

J'ai tendance à faire pareil qu'Ortolan. La refloraison est pour moi un bonus que la nature m'offre de temps à autre.
Mais il n'empêche que ta technique va sûrement m'intéresser pour quelques variétés que j'aime vraiment beaucoup et que je serai ravi de revoir de manière plus régulière...

Tout est déjà dit ! En été, si temps sec, pas d'eau pas de fleurs. Plus la fleur est pleine et plus elle demande d'énergie pour être belle, donc doit être bien nourrie. Et pour les hybrides remontants, souvent bien mal nommés, ils réclament plus de soins pour être en pleine forme. Je leur préfère les rosiers des autres groupes, les bourbon, Noisette, thés.

Oui en fin de compte l'important c'est d'en profiter lorsqu'il sont en fleurs au printemps. Après, comme le dit Ronsard, la remonté éventuelle est un bonus.
Par contre il faut en avoir au jardin car 70 % des "Hybrides remontants "ont totalement disparu aujourd'hui ,conservons au moins, dans la mesure du possible, ceux qui nous restent.

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Oui Daniel, il serait bon de conserver au moins ce qui est en collection. D'ailleurs, de beaux sujets valent bien certaines créations modernes, sans doutes très florifères, mais parfois bien banales. En photo, 'Souvenir de Monsieur Droche' (déjà sur le forum). Il est amusant de lire sur HFR, dans les références (1883) que ce rosier peut disparaître sans être une perte, car on le jugeait peu intéressant ! Je ne le jugerai pas ainsi. Une grosse fleur ébouriffée à la tête lourde qui penche, oui c'est curieux. On voit bien ses  origines de rose Bourbon, sans doute non parfumée, je ne m'en souvient pas. Un cadeau reçu l'an dernier. Je ne savais pas trop quoi en faire, et finalement, ayant constaté la rareté de la chose, je l'ai regardé autrement, et sa grosse fleur ronde m'a quand même bien plu.

Oui elle est jolie cette fleur. Ce rosier mérite d'être conservé. Je ne vois pas en quoi il serait peu intéressant Soigne le bien !

Et voici deux autres inconnus qui ne déméritent pas. Le premier est issu d'une bouture d'un pied trouvé sur un trottoir bien exposé. Le pied mère pousse et fleuri sans soins. La plante bouturée me donne des fleurs complètement différentes. Le pied mère était plutôt rouge, là c'est rose foncé, même la forme est différente. Parfumées.
Le second est issu d'un très vieux pied dans un cimetière local. Une fleur grosse, très parfumée. De celui ci, j'en ai fait plusieurs boutures l'été dernier en vue de le propager.
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Ils sont vraiment tous beaux 
Leurs lieux de découverte prouvent une robustesse exceptionnelle.
As-tu pu faire des rapprochements avec des variétés connues ?

Oui ils sont très beau !
 Le deuxième avec sont feuillage bien clair me fait penser à "Magna Charta". Si c'est lui, en principe il remonte assez bien.
Décidemment tu as l'œil pour trouver et récupérer des rosiers en perdition. Bravo Cyrille !

Ah super, je regarderai. Magna Charta est bien référencé.

Ortolan, j'ai de la peine à les identifier même de loin, car je trouve des ressemblances, mais rien de concret. J'attends encore un peu, car en culture les fleurs se transforment. Et donc des certitudes ne le sont plus.

Il est vrai que les fleurs selon leurs lieux et leurs soins ont des comportements qui font parfois varier assez fortement les floraisons, j'ai pu le constater moi aussi.
Par contre, je constate aussi que dans des "mêmes conditions" de culture mais avec des années différentes ou selon l'âge du rosier, les fleurs ne sont pas identiques non plus. J'en veux pour preuve la bouture du rosier Diabolo de Calimarcio qui nous a fait, à moi, à Cyrille, à Ortolan, des premières fleurs bien pâles (presque blanches) lors de sa jeunesse et qui l'année suivante a commencé à être d'un rose plus soutenu.
Du coup, je m'interroge : quel âge, quelles conditions météo permettent de donner les critères les plus fiables d'identification?

Il faut toujours prendre en compte les fleurs du printemps qui sont les plus parfaites.

Ça me surprend beaucoup qu'une bouture ne ressemble pas à son pied mère mais peut-être que c'est un phénomène qui arrive de temps en temps ?

J'adhère à toutes vos remarques. A mon avis, je suppose que beaucoup de critères peuvent influencer les différents aspects de nos rosiers. La couleur du feuillage est parfois modifié par certaines carences en minéraux( magnésium, potassium, calcium) en créant des chloroses. Un rosier greffé peu avoir quelques différences avec un franc de pied, les couleurs des fleurs par exemple. Il m'a semblé que les francs de pieds étaient plus sujet aux mutations . Lorsque j'ai récupéré des boutures du "Variegata de Bologno" chez un ami et cela sur un rosier aux couleurs typiques de la variété chez observé après quelques années des fleurs de la mutation rouge, si bien qu'à un moment le rosier est devenu entièrement rouge.
J'allais oublié aussi que les températures liées à la saison avaient sur certains rosiers une influence assez remarquable, observable sur pas mal de Rosiers Thés.
Beaucoup de rosiers sont des mutations issus de "sports" récupérés par des observateurs curieux. Pour exemple les rosiers grimpants dit "Remblers".
Perso je ne sais pas quel est le  moment de l'année le plus fiable pour déterminer le nom d'une variété. Comme Cyrille je choisirais surement le printemps.

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              Variegata Di Bologna rouge

Peut-être un simple retour à la variété d’origine : ‘Victor Emmanuel’ (Bourbon, Guillot - 1859) 
Très jolie, dans tous les cas 

Oui Daniel l
Ce que tu dis est confirmé par les professionnels. Le porte greffe influence la couleur, la grosseur des fleurs et la vigueur du pied. Ortolan, je viens de regarder, et effectivement c'est une curiosité cette histoire de variations sur cette variété, qui en a donné une seconde, et elle même serait issue d'une autre mutation probablement croisée par semis. En tout cas cette variété rouge est très plaisante à voir.

J'ai aussi l'impression que la jeunesse d'une bouture donne des résultats temporairement différents, en particulier pour les rosiers aux tons sombres, non?

Pour la forme rouge de "Variegata Di Bologna" je pense aussi comme ortolan à un retour vers la variété d'origine. Oui "Victor Emmanuel" semble assez plausible.

   Un sport rouge de ce rosier aurait été introduit en 1973 au Etats-Unis sous le nom "Huntington Brocade". Il est précisé pour ce rosier ; parfum modéré et remonte par bouffées tout
au long de la saison. Caractéristiques un peu contradictoires avec la forme rouge que je garde qui est très parfumée et ne remonte pas du tout.
   Autre remarque; j'ai cru observer que la forme des folioles semblait différente chez la forme rouge, plus ovale. A vérifier.

J'oubliais ! drageons ou boutures disponible avec plaisir cet automne.

L'un ou l'autre m'intéressent. Je bouture en été.

Je suis aussi intéressée: j'ai déjà Variegata.

Ok ! rouge pour Betsy et les deux pour Cyrille . Je le note sur mon calendrier pour fin Septembre.