'Triomphe de Luxembourg' (Julien A. Hardy - vers ou avant 1835)

Ces dernières années, j'avais présenté une superbe rose thé, que je pensais être la rose 'Burbank', avant de démontrer qu'il y avait un sérieux doute. Dernièrement, en cherchant d'autres roses, je suis tombé sur un site japonais, qui présentait de très belles photos. Et dans le rayon des roses thé, il y en avait deux très ressemblantes, et après vérifications des noms variétaux, il y avait erreur, mais cela m'aura mené vers d'autres pistes, d'autres noms, et au final, arriver à l'identifier. Pas simple, car les photos sont assez rares, et la fleur très variable dans sa forme et ses couleurs.

Semis de la rosa indica odorata ‘Ochroleuca
L’un des premiers rosiers thé, issus des semis de la nouvelle rose thé ‘Ochroleuca’, vers ou avant 1835. Obtenue par le chef jardinier des jardins du Luxembourg, à Paris (connus pour ses hybridations de roses), qu’il confiera à la vente, à son ami, M. Sylvain Péan. Aussitôt, ce fut un succès monstrueux, où, malgré le prix prohibitif, jusqu’à 40 francs le pot, les amateurs se l’arrachèrent, et elle fut exportée partout dans le monde. Ce n’était pas simplement l’effet de la nouveauté (rappelons le, la plante mère venait d’arriver de Chine, et devait être cultivée en serres). La plante était vigoureuse, florifère, portant de grosses fleurs doubles, globulaires, aux pétales pointus et tuyautés, avec un bon parfum (variable). Comme toutes les roses thé, le coloris varie aussi, en fonction du terrain et des températures : du jaune chamois, plus ou moins nuancé et mélangé de rose. Parfois toute rose, parfois très nuancée des deux. Peu aiguillonné, feuilles souvent par trois folioles. Très précoce, la pousse est rouge acajou, avant de verdir. Une des premières à fleurir, dès la fin mars (ici), pour remonter régulièrement. Le sujet a été trouvé au cimetière Saint Éloi, à la Rochelle, Charente-Maritime, région Nouvelle-Aquitaine.
Depuis plus d’un siècle, il y a eu confusions, avec d’autres variétés, souvent pour des motifs peu scrupuleux, la profession ayant déjà beaucoup souffert de plagiats. Ainsi retrouve t’on la variété ‘Rhodologue Jules Gravereaux’, sous cette appellation. Cette fleur, bien qu’ayant quelques traits de ressemblances, est toute rose ! En plus, elle forme des rameaux et des aiguillons, qui deviennent noirs en vieillissants, donc, impossible de se tromper.
‘Madame Lambard’, une rose thé, est parfois confondue avec celle-ci, mais bien qu’elle soit aussi très belle, elle possède moins de pétales, et ne s’ouvre pas à plat, en pétales tuyautés.
Elle est surpassée en beauté, par la rose ‘Mademoiselle Franziska Krüger’ qui lui ressemble, encore plus remplie de pétales, mais elle ne démérite aucunement.

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Captures d'écran: du site japonais et du site rose biblio.

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Trois versions en culture. Et encore, je n'ai pas eu le temps de prendre en photos, celles de Mornay, qui ont été toutes chamois, ce printemps ! Une rose très variable.

Merci pour ce partage Cyrille! Les 3 pieds sont de vraies beautés!

Merci pour ces informations.Je veux bien le lien du site japonais.

Je le note, je te t'enverrai dans la semaine.

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Malgré le coup de gel et la tempête qui l'aura couché au sol, voici la première rose de l'année au jardin.

Superbe fleur! J'aime beaucoup la couleur de celle-ci !

Ai toujours trouvé les thés anciennes bien plus belles que leur descendance
Mais il faut le climat qui va avec

Cette rose est splendide

Tu la cultives en pot pour le moment ?

Il grimpe bien ,ce n'est pas lui qui va cacher l'affreux textile vert, mais derrière c'est la zone des voisins et les mauvaises herbes

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