'Gloire de Parthenay'. Jamain et Durand.

Voilà un rosier pour lequel j'ai eu à parler, samedi dernier, avec monsieur et madame Sarraud, des roses du Berry. Ce rosier avait été retrouvé dans un vieux jardin, puis planté dans une roseraie, à Parthenay, avant de disparaître à nouveau, faute d'entretient !!!
Si quelqu'un a quelque chose le concernant ?
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Désolée, jamais entendu parler de ce rosier.

Pareil que Thermidor.
Sur HMF, les références concernant cette variété s’arrêtent en 1906.
Le Rosenlexikon de 1936 ne l’évoque pas.
Une variété éteinte ou sur le point de l’être ?
Ce serait intéressant de pouvoir vérifier si elle existe toujours

Sans doute éteinte. D'après madame Sarraud, il avait été retrouvé dans un vieux jardin, et confié à la roseraie (parc ?) communal, avant de disparaître à nouveau, faute d'entretien. Ça me rappelle l'histoire d'un cèdre du Liban, issu de semis des arbres de la forêt sacrée de B'charee, offerte à la commune de Châtelaillon-Plage. Photo dans le journal, etc, jusqu'au jour où il a fini en copeaux, sous les tondeuses... Ça ferait presque rire, si ce n'était pas une histoire lamentable.

Le pied d’origine se trouve peut-être encore dans le vieux jardin

Encore faut-il savoir où était ce jardin ? J'essaye de trouver des contacts, par internet, pour l'instant, rien d'intéressants. Il y a sûrement des supers jardiniers là bas, qui sait !

C'est triste de voir disparaître des rosiers Je n'ai jamais entendu parlé de lui mais je note !

Je reviens sur le sujet, car voilà un ou deux ans, j'ai entendu monsieur Sarraut dire qu'il pensait avoir retrouvé un sujet. Comme ils passent (avec son épouse) régulièrement à Parthenay il était donc possible que le retour du rosier vienne de là. J'en profite pour dire qu'ils m'avaient signalé un Thé/Noisette vigoureux au pied des rempart, pour l'instant inconnu. Les photos ne sont pas exploitables.
En parlant de l'affaire avec un de nos experts, qui est toujours de très bons conseils, j'ai regardé sur le site de la mairie. Et surprise de constater une roseraie assez récente, avec au moins un sujet sur le plan !
Donc, je viens d'envoyer un courrier en mairie, en espérant que celui soit transmis à une personne qui pourra me renseigner plus en avant.
J'en profite pour corriger une imprécision, car cette rose avait été obtenue à Parthenay, par un certain monsieur Charles Alizart, greffier de son état. Première floraison en 1845, et c'est bête, car il est mort le 30 janvier, et donc n'aura pas vu sa rose. Elle fera sensation et sera donc vendue sur Paris dans la foulée. Etant un notable, on peut imaginer qu'il avait des correspondants dans le domaine botanique, ce qui aura favorisé la publicité de la nouveauté. Elle aura fait sensations.
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Photo Help me find Roses

Ce serait bien qu’une aussi belle variété soit finalement retrouvée

Oui, j'ai encore du complément à afficher.

Semis de la 'Duchesse de Sutherland', semée dans l'un des jardins de M. Alizart à Parthenay. Elle a fleurie pour la première fois en 1845.
Revue horticole de la Côte d'Or, 1853, pages 120,121 :
Le tube du calice (ovaire) est lisse, allongé et se continue avec le pédoncule. Ses divisions sont foliées et glanduleuses sur les bords. Les fleurs, avant leur épanouissement sont déprimées et mesurent plus de 7 CM...leur couleur est rose tendre au centre, passant à une couleur plus vive à la circonférence, le revers des pétales est presque blanc. Ceux de la circonférence régulièrement imbriqués, ceux du centre élégamment chiffonnés...

Rameaux de couleur verte, aiguillons rouges, arqués, de grandeur variable, tout en restant cependant en dessous de la moyenne.
Ses feuilles sont lisses sur les deux faces, mais couvertes de petits poils glanduleux sur leur contour, sur leurs stipules ainsi que sur le pétiole qui porte quelque fois de petits aiguillons. Botaniquement parlant, ce sujet et 'la Reine' sont identiques. la Gloire de Parthenay est dite être le pendant de celle ci. Nées presque en même temps, mais pas de mêmes géniteurs, sans doute avaient' elles les mêmes origines, une génération au-dessus.

'La Reine', semis de 'William Jesse', Jean Laffay, 1842.
Cette rose a donnée au moins 70 enfants, plus ou moins ressemblants, et pour ceux de coloris proches, il devient compliqué de s'y retrouver. On pense que la véritable rose 'de la Reine' a disparue des cultures, et pourrait être confondue avec un de ses enfants. Il conviendra de creuser le sujet. Au XIXième siècle, cette rose, comme les autres sujets « à forcer » ou ayant eu un énorme succès commercial furent cultivées par milliers en pépinières ou sous serres, afin de couvrir les énormes demandes de pieds d'un côté, ou de fleurs à couper de l'autre. Et comme il arrivait que l'on ne puisse obtenir assez de sujets, on mélangeait des variétés proches (et parfois inférieures) que l'on vendait sans scrupules pour l'authentique ! Et donc, passé un certain temps, même à l'époque, on  fini par ne plus trop savoir qui était quoi, et de mauvais sujets sont passés pour les authentiques, pouvant chasser le meilleur des cultures.

La 'Gloire de Parthenay' a fait grandes sensations à sa découverte, et fut expédiée sur Paris où elle sera mise en pépinières et aux commerces. Elle sera même proposée à M. Van-Houtte, en Belgique, qui était alors le plus gros producteur de plantes rares, et expédiant dans le monde entier. Il jugera la fleur intéressante, quoiqu' un peu « petite et bien faite »(1863). Dans son jugement sur les variétés qu'on lui proposait, il mettra à l'écart bon nombres de nouveautés, véritablement décevantes, et avouant tout de même que son climat était très loin d'être aussi clément que celui de l'Anjou d'où provenaient principalement ces nouveautés. Et le climat de l'époque était loin d'être aussi doux que maintenant...

J'ai regardé rapidement pour retrouver ce monsieur Alizart, de Parthenay, dont il est dit qu'il avait des jardins (*). Donc un amateur averti, faisant parti des notables locaux, et qui aura sans doute laissé des traces dans les archives. J'ai trouvé un mariage de Charles Marie Alexis Alizart avec Flavie Alloneau, le 2 frimaire An 11. Né en 1766 à Champdenier, déclaré vérificateur de l'enregistrement à cette date, c'est bien un notable, les témoins le confirme. Il décèdera en janvier 1845, âgé de 78 ans, l'année où elle fleurira pour la première fois. Dommage pour lui, il n'aura pas eu l'occasion de connaître le succès de son semis. (*) Pas étonnant car il habitait dans le quartier vieux de la ville, où il n'y a que des cours intérieures. Il fallait cultiver ses fleurs sur des parcelles excentrées.

Félicitations, Cyrille, pour ces recherches.

Je ne savais pas qu’un doute subsistait concernant l’authenticité de la variété ‘La Reine’ et ton éclairage sur les pratiques commerciales de l’époque est fort intéressant

La 'Duchesse de Sutherland', rose mère et le pied de Crazannes, supposée 'Gloire de Parthenay.
D'après M. et Mme Sarraut, ce serait exactement la même rose que celle qu'ils cultivent et provenant de la roseraie de Parthenay.
Ce qui est ennuyeux avec ces types de Portland altérés et ceux issus de 'la Reine', c'est qu'il se ressemblent beaucoup.
J'ai envoyé un courrier à la mairie, si toutefois je pouvais avoir des renseignements complémentaire, via une personne compétente...Je doute d'avoir un jour une réponse car le temps passe...
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Je n’avais jamais entendu parlé de cette variété, qui serait l’une des premières parmi les Hybrides Remontants (1839).
C’est excitant de savoir qu’elle subsisterait encore de nos jours.
Elle présente peu d’aiguillons sur tes photos et les roses sont jolies
Si j’ai bien compris, le feuilleton continue

Oui le feuilleton continue car j'ai besoin de plus d'informations, ne serait que pour démêler toutes ces variétés si proches et ressemblantes. Le rosier n'a que très peu d'aiguillons, assez fins. La 'Duchesse de Sutherland ' existe encore, mais ce qui est dommage, c'est de ne pas trouver de belles photos. Il existe aussi une autre très belle lithographie ou la fleur est grande ouverte. Ce rosier là est fort aiguillonne. C'était un Portland, cela se reconnaît bien sur cette dernière lithographie. On peut supposer avec raison un croisement Portland/Bourbon/chinensis.

J'avais un doute, et en regardant les photos de mai dernier, j'avais repéré deux autres sujets dans un vieux jardin à Royan. Quartier Clémenceau où se trouvent un bon nombre de variétés anciennes, plantées à la reconstruction à partir de 1947. Tout le quartier ayant été aplani sous les bombes. Il ne subsiste d'avant qu'un remarque cèdre du Liban sur un trottoir.