"Unique Blanche" Découverte par Daniel Greenwood (United Kingdom, 1775)

"Unique Blanche", "White Provence" , "Unique" , "Vierge de Cléry", r.centifolia alba Découverte par Daniel Greenwood (United Kingdom, 1775). Sport d'un autre r. x centifolia. Mon spécimen vient de chez Beales. Parfum ***

Bonjour.

Fleurs d'un blanc toujours aussi pur, Madame Alfred?

Oui, mais rosier très chétif dont certains boutons ont avortés.

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rouvée mi mai dernier, vraiment par hasard, dans un très ancien quartier, à l'angle d'un immeuble donnant dans la rue. C'était couvert de drageons, et pleins de boutons. Il est très beau et sent bien bon.

Le rosier de Pont-L'Abbé-d'Arnoult présenté au-dessus par M. Cyrille a été identifié, c'est le superbe Damas 'Madame Zoëtmans', peu répandu, il est sublime de beauté et méritera que l'on en reparle dans la rubrique idoine sur ce forum.  

Pour en revenir au topic présent 'Unique Blanche', je vous présente ci-après mon spécimen de 'Unique Blanche'.
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J'ai longtemps hésité à en parler car une confusion insupportable règne partout entre deux variétés de centfeuilles à fleurs blanches pourtant bien distinctes:

- 'Unique Blanche', la plus ancienne, d'origine hollandaise mais trouvée en Grande-Bretagne, vers 1775 par M. Grimwood.
- 'Vierge de Cléry', l'un des centfeuilles français les plus tardifs du XIXe siècle, mis au commerce vers 1888 par l'orléanais Baron-Veillard.

Des vendeurs de rosiers (peu regardants il est vrai) qui auraient pu tout aussi bien vendre du boudin à la découpe en supermarché, en arrivent à dire:
'Unique Blanche' = 'Vierge de Cléry'; voire 'Unique Blanche', Greenwood 1888;  ou mieux 'Vierge de Cléry', Baron-Veillard 1775; et j'en passe…

Mon rosier vient de chez Loubert, qui vend de manière séparée (et c'est bien le seul) ces deux variétés.
Restait encore à savoir pour le fan de centifolias que je suis, si j'avais bien le vrai 'Unique Blanche', ce qui n'a pas été facile. Beaucoup de sites webs mélangent tout quand les rosiers eux-mêmes ne sont pas confondus/mélangés. Le rosier 'Vierge de Cléry' n'a été que très peu décrit par son obtenteur encore moins après lui dans la littérature tardive, à contrario de 'Unique Blanche' qui est bien documenté sur deux bons siècles.

Passant presque sous silence le livre bâclé de François Joyaux sur les rosiéristes de l'Orléanais, qui n'arrive pas même pas à présenter 'Vierge de Cléry' et encore moins à le décrire (l'on sait seulement que les analyses ADN ont bien démontré la différence entre nos deux centfeuilles à fleurs blanches), c'est grâce à la planche de Redouté (Les Roses, T1, 1817), et à celle d'Andrews (Monograph of the Genus Rosa, 1805) et Bertuch (Bilderbuch fur kinder, 1802) que je pense tenir le bon taxon.  

Mon exemplaire dans sa première année, il est encore tout petit, mais déjà très florifère.
C'était l'un des derniers non-remontants à s'épanouir en juin dans le jardin
Les corymbes observés portaient entre 6-10 fleurs.
Les boutons non encore développés ont des pétales rouges.
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La fleur ouverte, grosse, belle, aux pétales si fins qu'ils en sont presque transparents, est d'une blancheur de lait très lumineuse
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La fleur dure entre une semaine et dix jours sous la pluie printanière. Elle ne se momifie donc pas, ce qui est remarquable.
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Le parfum est d'intensité faible à modéré, mais il est vrai qu'un sujet fraîchement installé n'aura pas encore toutes ses qualités.
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et un détail du feuillage pour donner un peu de consistance à l'étude de cette variété dont on ne voit souvent que la fleur et jamais le reste.
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Il est très beau, ce Centifolia
Les fleurs des dernières photos sont irrésistibles
Je me suis toujours posé des questions sur sa vigueur et sa bonne santé, peut-être à tort …

Magnifique rose blanche
Merci pour la présentation.

Bon, je reviens sur ce post car après quelques temps, ayant étoffé ma collection de vieux centfeuilles, j'ai désormais un peu plus de recul sur ce sac de nœuds qu'est la confusion entre 'Unique Blanche' et 'Vierge de Cléry'. Je me suis trompé précédemment, mon spécimen m'ayant été vendu comme 'Mutabilis' (c'est à dire 'Unique Blanche') par Loubert, n'est pas le bon, du moins c'est aujourd'hui un authentique 'Vierge de Cléry'...

Il ressort qu'en France, plus aucun rosiériste ne possède en pépinière la vraie 'Unique Blanche', ceux qui affirment la détenir se fourvoient. Bref, à leur décharge, l'erreur malheureuse vient de L'Haÿ (encore eux?), conservatoire qui ne conserve plus rien, mais qui eut un temps les deux variétés (bien distinctes). En ce lieu, par un étonnant tour de passe-passe (simplification administrative ?), elles ont fusionnées en une seule. Ceci explique tout à fait cet étrange amalgame dans les catalogues actuels du genre 'Unique Blanche' = 'Vierge de Cléry'. J'en pleurerais presque tellement c'est absurde, autant affirmer Louis XIV = Vercingétorix...

Ce qui m'a réorienté sur la bonne réponse est la variété 'Unique Panachée' qui par chance est encore vendue chez les rares spécialistes. Cette dernière rose (comme le confirme Nicolas-Joseph Prévost), est une mutation de l'Unique Blanche. La fleur peut devenir en partie rose, si le sol est pauvre ou légèrement acide. A part cela, rien ne permettait de la différencier de la variété originale. Cultivant cette rose, je remarque que le feuillage n'a rien à voir avec celui des autres centfeuilles (Major, ou Commun), il est très grand, en partie ondulé/bullé, semi-brillant comme du cuir très coloré lorsque jeune.

Un rapide pianotage sur le Net, permet de voir que les derniers à vendre la vraie 'Unique Blanche' sont les Anglais. Ce n'est pas étonnant d'ailleurs car historicité oblige, ils auront gardé un affect particulier pour cette vieille rose. Je me tournerais donc à l'automne vers la maison Peter Beales, si malgré le désastreux rideau du Brexit, ils daignent encore commercer avec la France...

Possédant Vierge de Cléry de chez Loubert, elle débourre bien avec des pétales aux panachages rouges uniquement sur ceux de la couronne extérieure. Les autres sont parfaitement blancs.

Je te conseille de ne pas tarder pour passer commande, Callimarcio, car les pépinières Peter Beales réduisent au fil des ans leur collection de rosiers non-remontants : leur catalogue actuel n’a plus grand chose à voir avec leur riche assortiment du début des années 2000