L'inconnue de la rue des Bourdaisières

Voici une belle inconnue qui vit près de chez moi et qui a attiré mon attention il y a quatre ans déjà. A l'époque, elle trônait au fond d'un jardin abandonné accessible non loin des coteaux de tuffeau et n'était pas entretenue. Depuis, le terrain (et la maison attenante) a été rachetée et le nouveau propriétaire m'a autorisé à faire des prélèvements.
Après deux tentatives infructueuses de bouturage, j'ai enfin réussi à la multiplier il y a 1 an et demi.
Les fleurs ont un coloris qui varie selon la température et l'exposition allant du violet au rose soutenu.
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N'étant pas entretenu depuis plusieurs années, le pied mère est assez grand (certaines pousses se mêlant à un arbuste culminent à 2m de hauteur). Mais je pense qu'il sera plutôt buissonnant dans mon jardin. Le sujet n'est pas remontant, bon parfum.
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Planté en pleine terre, je donnerai son évolution dès ce printemps.
Une idée sur son nom ? Charles de Mills ?

De ce que j'en vois, c'est un hybride de bourbon ancien. Genre 'Great Western', ou du rosier de Maussane les Alpilles ou du rosier du voisin de jade.

Quels sont les éléments qui t'orientent vers un hybride de bourbon? Les aiguillons me faisaient plus penser à de l'hybride de gallique, non?

Ce rosier doit dater du début du Second-Empire, il est de type Bourbon/HR non remontant. Il me rappelle beaucoup la rose " de Ty Rhu" trouvée en Bretagne par notre collègue Thermidor. Enfin ce même rosier a été trouvé en Allemagne par Marita Protte, à Trostberg. C'est à n'en pas douter une vieille variété (française?) qui aura eu du succès et une large diffusion. Peut-être que le croisement des catalogues des grandes maisons de l'époque permettrait de resserrer l'identité de ce rosier.
Fort belle rose et beau sauvetage en tous cas.

Ronsard: bois de Damas, aiguillons forts, feuilles et boutons typiques des Bourbon.

Callimarcio27 a écrit:

Ce rosier doit dater du début du Second-Empire, il est de type Bourbon/HR non remontant. Il me rappelle beaucoup la rose " de Ty Rhu" trouvée en Bretagne par notre collègue Thermidor. Enfin ce même rosier a été trouvé en Allemagne par Marita Protte, à Trostberg. C'est à n'en pas douter une vieille variété (française?) qui aura eu du succès et une large diffusion. Peut-être que le croisement des catalogues des grandes maisons de l'époque permettrait de resserrer l'identité de ce rosier.
Fort belle rose et beau sauvetage en tous cas.

Je vais voir comment elle s'épanouit en pleine terre maintenant qu'elle est multipliée. Je reviendrai avec des photos plus détaillées pour aider à la reconnaissance, que ce soit avec la rose de Ty Rhu ou celle de Trostberg.

Cyrille a écrit:

Ronsard: bois de Damas, aiguillons forts, feuilles et boutons typiques des Bourbon.

Merci Cyrille pour tes lumières. En effet, je trouvais le bois proche de celui des Damas, mais j'avoue que les feuilles et boutons sont aussi de bons indices à ne pas négliger!

J'avais de mon coté posté un sujet le 22 mai 2022 concernant un rosier trouvé dans un cimetière et qui ressemble bien à celui proposé par Ronsard (voir les photos).
Je pensais qu'il s'agissait d'un bourbon d'après ses caractéristiques botaniques.

 Depuis j'ai fais quelques recherches et je pense qu'il s'agit du rosier bourbon "Prince Charles" Hardy AV 1837 ?, tout en évitant les certitudes
 Le spécimen sur lequel j'avais prélevé des boutures, mesure environ 1,80 m, très florifère, non remontant, et bien parfumé.

Il y a semble t'il quelques interrogations avec ce rosier classé dans divers groupes; Chine ou bengale( par Hardy), H.R., ou bourbon.  Il existe aussi un gallique et un David Austin dédié au Prince Charles III actuel.

Ci joint à nouveau photos

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Ce rosier semble très rare en culture. Il ne remonte pas mais sa floraison et son parfum valles la peine de l'avoir au jardin.
Sur HMF, seul les photos de "orsala" semblent valides.

Merci Daniel ! Ton spécimen est magnifique !
Je ne saurais te dire s'il s'agit du même que le mien, n'ayant que peu de photos du rosier mère. Mais une chose est sûre, le tien vaut le détour

C’est vrai qu’il est très beau  
HMF précise qu’il supporte les zones climatiques 10b  

Les pépinières Loubert le classent parmi les Bourbons.

Jean-Claude Nicolas avait trouvé ce même rosier dans un cimetière ardennais. Cf. la "rose de Marquigny" sur HelpMeFind.
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En effet Calimarcio, la ressemblance est frappante! Je me demande toujours comment tu fais pour avoir le coup d'oeil aussi affuté

D'ailleurs, qui est donc ce Jean-Claude Nicolas?

Oui le ressemblance est net. Perso je resterais sur "Prince Charles" pour l'instant.
Cette présence dans de nombreux cimetières fini par la rendre assez commune, il est vrai qu'elle est magnifique.

Ronsard a écrit:

D'ailleurs, qui est donc ce Jean-Claude Nicolas?

Une personne dont le souvenir est à conserver quand on aime les vieilles roses  
Voici un extrait de ma monographie à paraître, qui en fait état :
"Grand rosomane, Jean-Claude Nicolas, né le 5 mars 1931 à Vrigne-aux-Bois (Ardennes) et décédé le 29 décembre 2016 à Dieulefit (Drôme) fut chercheur à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Il était passionné par la botanique et surtout les roses anciennes. Profitant de sa retraite et alors conscient de la fragilité de ce patrimoine horticole, il passa une décennie, de 1992 à 2002, à arpenter méthodiquement tous les cimetières ardennais afin de collecter et sauver de vieilles variétés de roses (NICOLAS 2004 et 2007). Il a créé des roseraies conservatoires pour ces dernières, notamment à Launois-sur-Vence et à Saint-Galmier. À ce titre, il a été l’un des (trop) rares et des premiers (sinon le tout premier) à avoir effectué en France ce travail de terrain avec le plus grand sérieux. En fin praticien de la pollinisation des roses, il aura également obtenu plusieurs variétés dans les classes anciennes."

Excellente présentation d'une personne qui semble avoir beaucoup fait pour sauvegarder nos vieilles roses!
Intéressante ta monographie:D . Il faudra que tu en fasses la pub sur le forum lors de son édition! Encore de belles découvertes à venir

Sous quel format se présente cette monographie ?
Est-ce un chapitre au sein d’une étude plus générale sur les variétés de roses en perdition ?