VISITE CHEZ MELA ROSA - lundi 21 juillet 2014
Un soleil radieux, des amis qui nous attendaient, Moyesii, Françoise et moi-même étions prêtes pour une journée de découvertes d'un lieu peuplé de roses et d'arbres fruitiers...
La route n'est pas interminable mais nous a demandé trois bonnes heures, vitesse autoroutes et départementales. Après un excellent repas dans un restaurant style vieillot mais où l'on mange une excellente cuisine française, nous sommes enfin arrivées au Paradis.
Oui, c'est sûr c'est ici
On entre ? on entre !
A gauche, personne
A droite alors? ah déjà plus intéressant, des pots de roses, encore et encore, certains au sol (il parait qu'une mini tempête est passée par là pas bien tard)
Tiens, une petite chatte nous accueille à coups de ronrons, sympa ! "bonjour Magritte".
Jean-Lin qui vient de nous accueillir nous emmène sur l'endroit même mentionné par la 3ème photo, ici se trouvent les pots pour la vente des rugosas, roses anciennes, roses de Vibert et moschatas mais surtout deux allées bordées de plantes, d'arbres, d'arbustres et de roses perdues dans cet amas feuillu qui, comme l'explique le Maître des Lieux, "doivent apprendre à se débrouiller seules et prouver leur vigueur".
Ah encore deux minets ! j'apprécie ces boules de poils et Jean-Lin m'explique qu'ici neuf chats vivent heureux et libres....
Bon vous attendez quelques vues..... suivons le guide
Dans cet endroit féérique devant la maison privée, à la pelouse digne d'un green anglais, décoré de plantes d'accompagnement généreuses notre regard plonge direct vers la roseraie d'exposition
Pfff, il fait chaud, une p'tite halte photo devant cet endroit que je reconnais, celui où se tiennent généralement les baptêmes de roses !
La voici la roseraie, bon d'accord je n'ai pas tout mitraillé trop curieuse de regarder les p'tites roses bien tentantes, difficile de rester en place dans un endroit pareil.
Et puis on découvre le stockage des roses grimpantes et autres, prêtes à la vente.... mais c'est surtout ici que Jean-Lin nous demande de ne plus prendre de photos car nous venons de pénétrer dans l'espace secret, celui des futurs roses qui seront peut-être un jour commercialisées.
Ah il y en a de merveilleuses, des simples, des doubles, des petites, des grandes, des blanches, des roses, des jaunes, des parfumées..... vite, je note sur mon carnet des références qui ne me serviront pas bien à grand chose finalement puisqu'elles porteront un nom mais à défaut de photos je pourrai toujours m'enquérir de la suite réservée "sur le marché ou aux oubliettes".
Je pense que le moment le plus intense de la journée fut celui où Jean-Lin nous fit l'honneur de visiter ses champs de recherches, des milliers de m² où les roses en rang d'oignons sont plantées chaque année, 2008, 2009,2010.......
Le terrain est pauvre, ne reçoit pas d'engrais, en plein vent hiver comme été, elles sont testées à la fois pour leur feuillage, leur port, la floraison, la remontance, la tenue des coloris, la résistance aux intempéries et aux maladies. C'est ici qu'il observe si le rosier offrira trop de fleurs pour peu de feuillage ou l'inverse, ici encore qu'il décidera d'aller plus loin ou d'abandonner. Un endroit ingrat pour les roses où campagnols et chevreuils ne se privent pas de faire des dégâts, où certains agriculteurs aux parcelles adjacentes ne sont pas toujours regardant dans leurs épandages chimiques, Jean-Lin en fait parfois les frais.
Notre ami est un passionné, il prend son temps pour expliquer et expliquer encore, répondre à nos questions et nous faire comprendre qu'un rosier, avant d'être planté dans notre lopin, a demandé plusieurs années de tests, d'observations, d'espoirs, de découragement parfois, la nature suit son chemin en acceptant de répondre au jeu de l'hybrideur ou au contraire en le contrecarrant. De parents doubles naissent parfois des roses simples et de parents simples peuvent aussi éclore des semi -doubles ou doubles, presque comme un jeu de roulette russe.
Après ces précisions nous comprenons la différence entre une rose vendue moins de 10€ et une autre au prix plus conséquent, ce sont les tests et le temps (au minimum six ans et souvent dix), avant de mettre les belles sur le marché, qui définissent en partie le prix.
Les créations de Jean-Lin ont eu la vie dure, à la spartiate mais lorsqu'il décide d'en baptiser une il connait sa résistance, suffisante pour ne pas mettre en jeu sa crédibilité, oui il a bien gagné sa place parmi les rosiéristes scrupuleux de qualité !
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Nous avons pris un peu de repos sous la tonnelle en sirotant quelques verres de jus de pomme maison agrémentés de glaçons,
(les fruitiers sont si généreux que les branches plient sous le poids des fruits)
continuant à discuter roses, en faisant connaissance avec ses trois filles et sa charmante épouse et puis il fut temps de repartir, la voiture chargée à bloc des créations Mela Rosa.
Je réserve déjà pour la prochaine Fêtes des plantes de Celles (Belgique) (27 & 28 septembre 2014) où Jean-Lin et ses créations seront présents, ce beau rosier, type moschata, nouvellement baptisé "Jeannette et Paul" (aux côtés de Scepter d'Isle il fera merveille !)
Mais avant de terminer, permettez moi de vous présenter l'autre passion de Jean-Lin : ses pigeons !
PS : les amitiés ont été transmises.....
Siam